JCW. Des initiales qui suffisent à faire frissonner n'importe lequel des amateurs de sport automobile que nous sommes. Effectivement, lorsque l'on vous dit "John Cooper Works" vous ne pouvez vous empêcher de penser à une gamme de citadines enragées et prêtes à en découdre sur le goudron. De la Cooper à la Countryman, en passant par la Clubman, JCW nous offre à chaque génération de Mini, un modèle gonflé, équipé d'échappements plus bruyants et d'un kit carrosserie. En bref les modèles JCW n'ont rien à envier au GTI et autres Cupra. Et aujourd'hui nous allons parler du dernier modèle de Mini Cooper JCW Krumm Performance qui est l'œuvre du mécanicien en chef, Viktor Milischenko, ayant déjà fait ses preuves chez des préparateurs comme ABT-R ou encore G-Power. Le modèle testé aujourd'hui est donc une version survitaminée de la finition GP de JCW étant déjà la plus "radicale" du catalogue. Attention, cette Mini là n'est pas destinée à mouvoir les dames chics des beaux quartiers. Celle-ci s'adresse plutôt à ceux qui aiment transpirer au volant avec un doux parfum de plaquette fumante et de gomme surchauffée... Car autant vous dire dès maintenant que derrière cet air familier de citadine bourgeoise se cache une véritable arracheuse d'asphalte !
Aspect extérieurFidèle à ses principes, la Mini JCW a eu droit à un traitement de choc à base de composants spécifiques. Pour commencer, même si on regrette que l'unique couleur proposée soit un gris métallique pour le moins décevant sur une anglaise aussi pimentée, les stylistes ont ajouté du contraste coloré avec un encadrement rouge sur la prise d'air du capot moteur, les écopes de la jupe avant ainsi que les coques de rétroviseurs extérieurs. Des emblèmes John Cooper Works nous rappellent eux aussi qu'on est en présence d'une version décomplexée, comme le confirme le kit carrosserie. Jupe avant et bouclier arrière généreusement dimensionnés, bas de caisse caractéristiques, sans oublier un becquet de toit spécifique, lui confèrent une apparence qui reflète d'emblée sa soif de performances. Mais pas seulement là pour faire joli comme de vulgaires accessoires tuning, ils contribuent également à un aérodynamisme optimisé.
IntérieurCoté habitacle elle ne possède que 2 places puisque la banquette est restée sur la chaine de montage, remplacée par une barre anti-rapprochement mais cela a pour effet d'offrir un volume de coffre très imposant comparé à ses rivales et largement assez grand pour partir en vacances étant donné que l'on ne peut partir qu'à deux...Des sièges baquets Recaro sont présents et très utiles pour éviter que vos lombaires finissent dans le coffre à la moindre accélération. Car derrière sa bouille rondouillarde et ses jolis compte-tours ronds la rendant presque "mignonne" se cache une mécanique démoniaque.
MotorisationLe 4 cylindres 2 litres de chez Krumm vient remplacer le 1,6 litres JCW. Ce nouveau moteur transmet tout de même 329 ch au roues avant avec l'aide d'un nouveau turbocompresseur, d'un gros échangeur et d'une admission Pipercross, autant vous dire que la nuque du pilote n'a qu'à bien se tenir. Les accélérations sont spontanées à la moindre pression de la pédale avec un lag quasi-absent et pas moins de 420 Nm disponible de 2000 tr/min à 6000 tr/min.
La boîte manuelle à 6 rapports est plutôt bien étagée et permet un 0 à 100 km/h en seulement 5,4 sec si l'on arrive à maîtriser l'accélérateur qui nous fait patiner jusqu'en fond de 2nde si on l'écrase. La Mini est même capable de reprendre sur n'importe quel rapport comme un gros 6 cylindres atmosphérique. Le bruit de l'échappement Akrapovic reste celui d'un 4 cylindres mais il est délicieux à écouter avec cette touche rauque qui vous fait bourdonner les oreilles en dessous de 4000 tr/min Rajouter à cela une consommation avoisinant les 7,5L/100 km et une vitesse de pointe de 285 km/h (testé sur autoroute fermée) la citadine devient une GTI à la fois extrême et furieusement moderne. Un cocktail qui ne manque pas de séduire le pilote qui sommeille en chacun de nous.
Sur la routeAyant eu l'occasion de piloter ce bolide sur les routes d'Australie nous avons pu tester son comportement sur de belles routes humides entre le réservoir de Maroondah et la Rainforest. La Mini rentre dans les virages avec une aisance incroyable et le train avant est très précis puis, à la surprise générale, lorsque nous arrivons à la moitié du virage elle ne souvire quasiment pas contrairement à beaucoup de voitures en tractions, mais elle se comporte presque comme une 4 roues motrices notamment grâce au nouveau différentiel autobloquant installé par Krumm. Le bolide a une tendance légère au survirage ce qui nous oblige à ré-accélérer un petit coup pour éviter de perdre l'adhérence. Elle ne prend aucun roulis grâce à sa suspension KW Clubsport très efficace qui lui permet de virer à plat en toutes circonstances et qui nous donne l'impression d'être dans un kart. La Mini s'accroche au bitume comme une tique sur un chien grâce à l'arrivée notable de pneus semi-slicks Dunlop Direzza O3G. Quant aux nouveaux freins AP Racing ils sont tout simplement hallucinants : 200km/h à 0 en moins de 100 m (testé). La Mini se débrouille également très bien niveau poids avec 1047 kg à vide
VerdictComme la cerise sur le gâteau, la Mini Cooper JCW déjà monstrueuse s'est offert une version ensorcelée, terriblement efficace, ultra performante, excessivement plaisante et dramatiquement attachante qui saura plaire à plus d'un jeune pilote amateur. Le hic, c'est qu'il n'y a qu'1 exemplaire en circulation dans nôtre cher pays austral, donc si vous la voulez, sautez dessus !!!. Mais entre 50 000 € et 70 000 € la "bombinette", on peut légitimement hésiter avant de craquer...
Les + :
-Look racing
-Punch moteur
-Freinages hallucinants
-Motricité
-Direction
-Maxi plaisir !Les - :
-2 places seulement
-Inconfort sur réseau secondaire